Le microlearning (ou micro formation) est une technique d’apprentissage qui se distingue par des séquences très courtes, entre 30 secondes et 5 minutes. On parle de capsule, modules ou microstimulation quotidiens, qui, en général forment des parcours sur plusieurs jours ou semaines. Il s’agit en général de formations en ligne (e-learning) bien que dans le principe toute technique d’apprentissage court pourrait porter le nom de microlearning.
La plupart des acteurs développent ou utilisent des applications mobiles ou plateformes en ligne. Certains s’émancipent de toute plateforme pour des solutions plus intuitives. Ainsi il existe de nombreuses variantes, plus ou moins dépendantes des technologies et supports (smartphone, ordinateur, tablettes).
Les contenus sont multimédia : vidéo, articles, quiz, jeux, challenges, podcast, intégrant parfois le social learning.
À priori chacun d’entre nous dirait que c’est impossible. Cette pensée est ancrée dans nos sociétés qui mettent en avant une forme d’élitisme dans l’apprentissage. Pourtant tout le monde fait du microlearning sans le savoir. Voici quelques exemples que vous avez tous vécu régulièrement :
Les contenus sont multimédia : vidéo, articles, quiz, jeux, challenges, podcast, intégrant parfois le social learning.
Le microlearning surf sur la tendance quasi universelle de « picorer » de l’information chaque jour et développer ainsi sa pensée ou sa connaissance. La différence est que les organismes de formation proposant du microlearning ont structuré la démarche, créé des parcours qui permettent d’atteindre des objectifs d’acquisition de connaissance.
Yoomonkeez a publié un article il y a quelque temps intitulé « du micro au zéro learning ? » qui aborde plus en détail certaines réticences de la discipline
Si le microlearning est partout dans nos vies, c’est en entreprise qu’il est le plus structuré. Il répond avant tout au besoin d’acquérir des compétences en temps réel et en continu, là où, historiquement, les services formations n’avaient que des solutions présentielles avec des délais intersession de plusieurs mois.
S’il est une solution alternative, le microlearning répond avant tout à deux situations :
La formation est historiquement considérée comme des moments privilégiés pendant lesquels le collaborateur s’absente de son travail pour apprendre. Le micro learning, par sa taille réduite, s’insère dans les petits moments de pause ou de travail. En ce sens, c’est la seule solution existante pour apprendre chaque jour, et donc au final augmenter la connaissance sans perturber l’activité du collaborateur.
Oui et c’est même un plus ! Etant en mode distant, les modules sont en général génériques pour satisfaire le plus de cas possibles. En revanche, par son format réduit, les modifications pour adapter une capsule à un domaine d’activité sont moins couteuses qu’une formation en elarning plus longue.
Quant à l’adaptation par stagiaire, tout dépend du format. Certaines formations sont constituées de capsules indépendantes ce qui permet au stagiaire de picorer et trouver ce qui lui correspond le mieux. D’autres solutions permettent une adaptation par niveau ou des arborescences du chemin de fer en fonction des résultats.
Si vous êtes une entreprise de plus de 50 salariés, la formation professionnelle peut être financée à travers votre plan de formation
Pour une entreprise de moins de 50 salariés, les financements sont accessibles auprès des OPCO à condition que l’organisme de formation soit datadocké. Pour cela la formation en microlearning doit respecter certaines règles :
– une traçabilité des données de connexion
– délivrer une certification de réussite donc un quiz de fin qui atteste de l’acquisition des connaissances.
S’il était utilisé pour remplacer des formations classiques, l’expérience montre que la micro formation apporte de réelles valeurs pédagogiques dans de nombreux domaines :
Une nouvelle fonctionnalité d’un outil, les trucs et astuces pour améliorer ses pratiques, le rappel d’une technique, la mise à niveau d’une connaissance. Dans ce cas, il est facile à mettre en œuvre et de s’assurer que chacun pourra rapidement prendre connaissance des sujets concernés.
Transmettre une approche différente, faire réfléchir à ses propres pratiques, transmettre des trucs et astuces quotidiens, etc. Ainsi le sujet rentre jour après jour dans la mémoire long terme de l’apprenant. Au lieu d’une journée qui aborde 10 thèmes, on traite en 1 thème par jour (ou 2 jours) permettant un conditionnement de notre esprit et nos pratiques.
Pour enseigner une théorie et concentrer le temps de présentiel sur la mise en pratique, réduire ainsi le présentiel et donc le coût de la formation et la disponibilité des équipes, faire une piqure de rappel après une formation (quelques jours ou semaines après), évaluer la mémorisation des concepts, etc. Il devient alors l’outil privilégier des formateurs. Adaptable, léger, rapide et souvent ludique.
Pas besoin d’un séminaire annuel d’un jour pour transmettre la stratégie aux équipes. Un parcours d’une semaine simple et mémorisable, intégrant des vidéos, des quiz, des liens vers des outils est l’allier parfait des directions qui veulent garder le lien avec leurs équipes, plus d’une fois par an !
On sait que la période d’intégration est cruciale pour un collaborateur et son avenir dans l’entreprise. L’informer de la stratégie, de l’accès à ses outils en ligne, lui transmettre les valeurs et la philosophie de l’entreprise, les informations pratiques, les personnes importantes, etc. Dans ce cas, on utilise des vidéos, des quiz ou des challenges de consulter telle ou telle personne. Le parcours peut être adapté au métier, à la localisation géographique, etc.
Les réseaux sont par définitions distants géographiquement. Réseau de magasins, de revendeurs, de commerciaux, de franchisés, etc. Recevoir des informations, ou de la formation régulièrement est gage de sérieux et d’intérêt envers notre réseau. Il n’en sera que plus dynamique. Dans ce cas on favorise les formations ou l’envoi de messages ponctuels pour ne pas polluer ou saturer les destinataires.
Plus surprenant, certaines entreprises s’intéressent au microlearning en remplacement de leurs newsletter, pour informer des disponibilités d’un produit, transmettre un catalogue, identifier des centres d’intérêts. S’il permet une traçabilité et interaction, il devient un outil d’animation client qui apporte une valeur ajoutée très forte.
Pour une entreprise de moins de 50 salariés, les financements sont accessibles auprès des OPCO à condition que l’organisme de formation soit datadocké. Pour cela la formation en microlearning doit respecter certaines règles :
– une traçabilité des données de connexion
– délivrer une certification de réussite donc un quiz de fin qui atteste de l’acquisition des connaissances.
Oui, il existe des outils dédiés comme Teach on mars ou MonkeeCreator de Yoomonkeez dont l’approche est généraliste. Elles s’adaptent tant aux indépendants qui souhaitent développer une offre de formation en ligne qu’aux grandes entreprises qui veulent mettre des formations à disposition de leurs équipes. Leur mise en pratique est plus ou moins aisée selon les solutions. Certains acteurs du e-learning se sont adaptés au microlearning, avec des fonctionnalités avancés héritées de leurs solutions. Elles sont en général destinées aux grands comptes.
Oui et non.
Oui car dans le principe, tout métier peut utiliser cette pédagogie mais pas pour tout apprendre. Il sera impossible à un maçon d’apprendre à faire un mur en microlearning, un chirurgien à faire une opération du cœur, à un graphiste d’apprendre photoshop, ou un comptable d’apprendre la comptabilité. Si théoriquement c’est possible, cela tiens du fantasme. Cela sera trop long et inintéressant en termes de pédagogie.
En revanche, chacun peut améliorer ses compétences ou acquérir des compétences transverses ou annexes. Appréhender sa relation avec ses clients ou patients, envisager son métier sous un angle nouveau, obtenir les derniers trucs et astuces, se perfectionner sur un domaine précis, etc. Les usages sont multiples et presque infinis. Seule la créativité des formateurs et professionnels sera une limite. La discipline en elle-même en a peu.